PROJET ASSOCIATIF
L’Association Socio-Culturelle Abraysienne (ASCA, créée en 1977, agit, selon sa vocation humaniste d’Education Populaire, à Saint-Jean-de-Braye, son territoire d’intervention, pour faciliter l’insertion sociale et pour développer le mieux-vivre ensemble de tous les habitants.
Ses actions ont pour objectif l’épanouissement des personnes dans leur dimension individuelle, familiale et citoyenne ainsi que l’insertion de tous dans la vie collective.
L’ASCA travaille en lien avec les institutions et associations qui poursuivent les mêmes finalités. Elle recherche la valorisation de tous engagements responsables et solidaires et de toutes expressions créatives. Elle s’engage pour le progrès social, s’investit dans le développement éducatif et participe au rayonnement culturel de la ville.
L’ASCA inscrit son action dans les valeurs et principes fondamentaux de la République.
- la Liberté, dans les limites imposées par les lois et règlements
- l’Égalité des droits et des devoirs sans aucune discrimination
- la Fraternité et le respect de la dignité de toute personne humaine
- la laïcité dans la tolérance des opinions politiques, religieuses et philosophiques
- la participation citoyenne à la vie démocratique
autour desquels ses adhérents ont choisi de se rassembler.
L’ASCA se reconnaît dans la mise en œuvre de ces principes faite par les acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire¹ :
- la solidarité entre les Hommes,
- le respect de la dignité, de l’identité, de la culture, et des croyances de l’autre,
- la libre adhésion, l’écoute attentive et la tolérance,
- le dialogue dans la confiance,
- l’échange désintéressé et dé-monétarisé, source d’estime et d’enrichissements réciproques,
- la mixité des publics : genres, âges, catégories sociales, appartenances culturelles et de territoires,
- le respect de l’environnement et le développement durable.
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¹ Le terme « Économie Sociale et Solidaire » désigne les groupements de personnes (associations, centre sociaux, fondations, mutuelles, syndicats,…) à vocation humaniste, privilégiant le service rendu par rapport au profit monétaire et intégrant ainsi la dimension sociale dans la vie économique.
L’ASCA souhaite apporter aux personnes les moyens et, si besoin, les soutiens et appuis nécessaires à la réussite de leur vie sociale en recherchant leur implication constante pour :
- le développement de l’autonomie,
- l’expression et le débat,
- l’initiative et la prise de responsabilités,
- l’accès à l’éducation permanente, à la culture et aux loisirs,
- l’exercice de la parentalité,
au travers d’actions élaborées par les équipes d’animation et validées par le Conseil d’Administration, pour faire avec les habitants plutôt qu’à leur place.
Afin que ses actions soient les plus efficaces possibles, l’ASCA, forte de son expérience s’appuie sur :
- la proximité, en organisant des activités dans chacune des structures, sans exclure la possibilité de réaliser une activité dans un seul lieu, au profit de tous,
- le recensement permanent des besoins et attentes des populations en institutionnalisant si nécessaire, une représentation des usagers membres,
- la professionnalisation, l’esprit d’équipe de ses salariés dans la réalisation des objectifs,
- la formation permanente des bénévoles,
- la collaboration entre salariés et bénévoles pour les activités qu’ils animent et les projets qu’ils portent ensemble,
- le développement de partenariats avec des associations et/ou des institutions, dans le cadre d’accords pour des objectifs communs.
Accueil, accompagnement de tous, l’ASCA
Depuis 35 ans, l’ASCA est au cœur de la vie quotidienne des habitants et de leur participation à la vie de la cité. Dès l’origine, elle met en pratique des principes qui sont maintenant formalisés dans la Charte des Centres Sociaux : «notre méthode, à l’origine : poser des questions aux familles, dans leur quartier, être à leur écoute. Quand nous ne savions pas faire, nous allions voir ailleurs ce qui marchait. Nous travaillions avec des personnes qui avaient tellement le sens du bien commun » rappellent les pionnières de la première structure, un « pré-centre social » mis en place, dès 1972, dans le local collectif résidentiel du Clos de l’Arche.
L’ASCA, officiellement créée en 1977, étend ensuite progressivement son rayon d’action dans les quartiers, surtout les plus denses : Pont Bordeau, Clocheton (1984), Croix des Haies, Picardière, Beauvois.
Au premier plan des objectifs, les loisirs, des activités et initiations culturelles. Très vite, les échanges se développent avec les familles au sujet de la petite enfance ou de l’animation pour les plus grands. Quand commence l’aide aux devoirs en 1990, l’enfant se trouve réellement placé au cœur de la démarche éducative qui s’appuie sur les relations régulières entre les familles, l’ASCA et les enseignants. Parmi les domaines d’action importants de l’ASCA, le soutien des parents dans leur rôle éducatif s’inscrit comme prioritaire ; l’attention est aussi portée sur les relations entre les différentes générations, des plus jeunes aux plus âgés.
L’impulsion donnée par les animateurs professionnels diversifie les activités et élargit les publics. « L’ASCA a été pour moi une bonne école de la vie avec des rencontres de milieux sociaux différents. Que d’excellents souvenirs -ah, les sorties à Veules les Roses- nous sentons que ces relations nous ont donné un solide équilibre » raconte, ému un jeune père de famille.
Foisonnant d’initiatives, l’ASCA veut répondre aux nécessités qu’elle perçoit. Organisation de séjours de vacances d’abord pour les enfants puis pour les familles, alphabétisation des adultes, ouverture culturelle, initiation à l’anglais, à l’informatique, stages d’insertion de jeunes, préparation à l’emploi, réseau d’échanges réciproques de savoirs, soutien à la parentalité, activité cuisines du monde.
Au cours des années, les créneaux d’intervention sont de plus en plus nombreux. Toujours au plus près de la vie des habitants dans les quartiers, elle accueille, éduque, soutient l’action citoyenne et la responsabilisation.
L’éducation populaire joue pleinement son rôle pour développer le potentiel de chaque personne et créer les conditions du bien vivre ensemble. L’apprentissage de la solidarité, de la tolérance et de la citoyenneté va de soi, la cohésion des équipes salariées et bénévoles est totale.
Les partenariats réguliers avec des associations, des institutions sur des objectifs partagés, enrichissent les contenus d’action. Le réseau de l’ASCA prend de l’ampleur dans la ville et à l’extérieur.
Parallèlement, pendant cette période, les services de la ville se démultiplient en direction de la petite enfance, de la jeunesse. Un Centre Social Municipal est créé dans le quartier Gare.
L’ASCA connaît elle aussi une montée de ses effectifs. Toutes les générations ont une entrée dans l’éventail des activités et des ateliers attirent des adhérents venus de l’extérieur de la ville.
Les bases sont bien posées. Mais, au fil du temps, la participation effective des adhérents à la vie de l’association faiblit, certains deviennent de simples consommateurs.
Les différents publics se rencontrent peu ; de plus démunis sont accueillis: bénéficiaires du RMI, sans papiers. L’ASCA assure le suivi de leur situation et commence, le plus souvent isolée, un patient travail d’écoute et d’insertion. Elle agit sans relâche sur ses fronts habituels : soutien éducatif, lien social, surtout dans les quartiers à fort taux d’habitat aidé dont l’enclavement s’aggrave.
Puis, en 2009, une nouvelle étape se présente avec deux défis posés par la Ville de Saint Jean de Braye. L’ASCA est incitée à prendre en charge l’action en direction des jeunes -15 à 25 ans- et la responsabilité du Centre Social Gare.
La prise en charge de l’action Jeunesse, place l’ASCA à la charnière d’un dispositif d’insertion et de prévention. Elle inscrit dans une dimension plus pertinente les actions en direction des plus jeunes. Enfin, l’action de l’ASCA s’étend à l’ensemble du territoire abraysien, ce qui élargit le partage et la mutualisation dans les conceptions et les mises en œuvre. La prise de conscience de la globalité des enjeux induit que soit envisagé le devenir des structures. Elle doit de nouveau muter et changer d’échelle, approfondir ses capacités professionnelles et bénévoles et pour remplir ses objectifs, s’investir plus fortement dans sa mission.
L’ASCA, son rôle hier, demain
Dans le réseau des associations abraysiennes l’ASCA joue, comme elle l’a fait depuis sa création, un rôle spécifique et multiple. Les adaptations successives produites durant 35 années d’existence et d’expériences ont conduit l’ASCA à faire face aux enjeux d’époques différentes : certaines prospères et d’autres plus difficiles.
Sa mission d’accompagnement des personnes vers l’autonomie est tout particulièrement cruciale dans les moments où, comme en ce moment, la société est en crise.
Quand s’alourdissent les difficultés économiques, son rôle est de mettre l’accent sur les valeurs de solidarité et de travailler, en même temps, sans relâche, au tissage du lien social : elle en connait les composantes et sait les renforcer, au plus près des personnes et des familles.
En mettant au service des habitants des lieux et des métiers qui offrent essentiellement à la fois des actions éducatives pour tous, des points d’appui pour créer du lien social et une ouverture culturelle à partager, l’ASCA est un des outils locaux du développement social durable.
La conscience de ses responsabilités a nourri les réflexions menées dans le cadre de l’élaboration des projets pour les années futures des trois Centres Sociaux. Si chacun d’eux perçoit son évolution à partir de son environnement actuel, si les démarches seront donc adaptées à chacune des situations, les leviers et points d’appuis se retrouveront sur des lignes d’actions concordantes. Une priorité s’impose : faire preuve à la fois de vigilance et d’ouverture : il lui faut être présente, encore plus présente dans la ville.
Car l’ASCA représente une part de l’identité abraysienne, au-delà des sites et des lieux qui sont les siens. Cette représentation lui assigne de valoriser, de faire valoir que ses adhérents veulent être reconnus comme des citoyens et que le chemin à parcourir encore sera balisé par l’ASCA. Les étapes sont précisées : vers la responsabilisation et vers l’expression, vers la citoyenneté.
L’ASCA veut avancer, en partageant sa perception avec d’autres, en entrant en relations plus soutenues avec des partenaires pour élargir et approfondir son rôle, de manière à répondre aux enjeux qui lui ont été assignés et auxquels elle a vocation de répondre.
Le respect de son action est suscité autant par le professionnalisme qui la conduit que par l’engagement de citoyens bénévoles qui y participent. Ses bases sont établies sur des valeurs reconnues, à charge pour elle de détecter les ressources et partenariats possibles pour les étendre et les partager sur des objectifs mutualisés.
Centres gérés par l’ASCA
- Centre social du Pont Bordeau – 2, Place Avicenne
- Centre social du Clos de l’Arche – rue Henri Gaudier Brzeska
- Maison de quartier du Clocheton – rue Guy-Marie Riobé
- Maison Aladenise – 108, avenue de la Paix
- Centre social de la Gare – 15, rue Jean racine
- Espace Jeunesse – 11, rue Henri Becquerel
Quelques services et actions de l’ASCA
- Apprentissage du français pour adultes
- Accompagnement à la scolarité des enfants en école élémentaire et au collège
- Domiciliation provisoire pour les personnes sans domicile stable, dont plusieurs bénéficiaires du RSA